Comment se taire quand son peuple se meurt?
Comment se taire quand gouverner le Cameroun devient un leurre?
Comment se taire quant au Cameroun le train en gare n’arrive jamais à
l’heure?
Comment se taire quand pour diriger mon pays on a besoin d’enfiler le manteau
d’un tueur?
Comment se taire quand on divise son pays pour mieux régner ?
Comment se taire quand dans mon pays, on les compte sur le bout des ceux qui
arrivent encore à se soigner?
Comment se taire quand à Sangmelima les Bamilékés, les Bamouns et les
ressortissants du grand Nord sont martyrisés ?
Comment se taire quand à Ébolowa, capitale d’origine de Paul Biya les
opposants sont fragilisés ?
Comment se taire quand, du fait d’une simple marche blanche, les populations
sont tétanisées?
Comment se taire quand pour un oui ou pour un non, le pouvoir de Yaoundé
démobilisé ?
Comment se taire quand un seul parti politique dans mon pays est, aux yeux du
gouvernement qu’on dit illégitime, de bon aloi?
Comment se taire quand pour organiser un simple meeting à Nko’ovos (Ébolowa), l’opposition en général et le MRC en particulier sont traités comme des étrangers et en sont réduits à être aux abois?
Comment se taire quand l’armée tue dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sous le fallacieux prétexte qu’elle est en quête de la paix alors que dans le même temps, cette armée aide les populations du Sud à semer les germes de la haine et de la division ?
Comment se taire quand ces populations affamées et faméliques sont otages des élites qui n’excellent que dans la manipulation ?
Comment se taire quand le MRC, le seul parti qui tient tête au régime de
Yaoundé voit tous ces meetings interdits?
Comment se taire quand on est convaincu d’avoir affaire à un régime d’abrutis?
Comment se taire quand les responsables d’un certain parti politique, le RDPC
notamment n’a pour seul argument que le repli identitaire ?
Comment se taire quand ces mêmes personnes qui peuplent les chaînes de radio
et de de télévision, face au changement désormais inéluctable, sont à ce point
réfractaires ?
Comment se taire quand, à la veille des élections de proximité, un parti
politique voit ses militants brimés?
Comment se taire quand pour ess idées pacifiques et pacificatrices, le
Professeur Maurice Kamto, leader de l’opposition camerounaise, est séquestré?
Comment se taire quand le RDPC, seul sur l’échiquier national, peut convoquer et tenir ses meetings partout où bon lui semble ? Comment se taire quand l’opposition est systématiquement frappé d’interdiction au moment où le régime prône les vertus du vivre-ensemble ?
Comment se taire quand on gouverne le Cameroun en s’inspirant uniquement de
la politique du deux poids deux mesures ?
Comment se taire quand le Cameroun va à vau-l’eau et que ceux qui prétendent le
diriger ne veulent pas prendre la mesure?
Comment se taire quand un seul parti peut sillonner le triangle national?
Comment se taire quand un régime n’a choisi de pratiquer que la politique
diagonale?
Comment se taire quand les intellectuels, soi-disant, se montre complice de
cette forfaiture ?
Comment se taire quand les personnes de très mauvaise foi, il est peu
nombreuses, acceptent péniblement qu’on peigne le Cameroun sous sa vraie
couture?
Comment se taire quand la dictature a sans cesse la main lourde?
Comment se taire quand des personnes vilaines, au nom de leurs avantages d’arrière-boutiques sont tout le temps fourbe?
Non! Non! Non! Je ne me tairai plus jamais de peur de donner raison à ceux qui disent à juste titre que <<qui ne dit mot consent>>
CYRILLE KEMMEGNE (Journaliste et écrivain)
Source: https://www.facebook.com
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