Le premier est né en 1967, et est donc âgé de 53 ans, et le second, né en 1954 totalise 66 annuités sur terre.
Évidemment, j’entends déjà les mauvaises langues d’entre vous, évoquer la fameuse citation de Pierre Corneille (Le Cid), selon laquelle : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. »
Alors, le second a reproché au premier, de loin son aîné sa sortie consistant à dire que l’alternance au Cameroun n’était pas nécessaire, obligatoire ou utile. Ceux qui ont de la suite dans les idées, et surtout de la mémoire, ont tout de suite poussé le raisonnement en concluant, qu’en langage de courtisan, cela impliquait que le tyran camerounais, pouvait demeurer président de fait à vie, et même au-delà par le truchement d’une succession monarchique.
L’écrasante majorité des camerounais, qui s’en vont chaque jour ressasser presque rituellement la formule présidentielle surannée, valise et fourre — tout, selon laquelle « Le Cameroun c’est le Cameroun », ignore dans les faits, qu’elle était à l’origine destinée à servir d’argutie, à la non-tenue de la conférence nationale souveraine, dont le prince à l’époque avait estimé qu’elle était sans objet pour le Cameroun.
Cette sortie de Joseph Antoine, quant à la non — utilité de l’alternance, rejoint exactement cette lointaine, mais certaine prédication présidentielle, comme on dit à Yaoundé.
Pour toute réponse, Joseph Antoine Bell, qui est pleinement et uniquement citoyen français (la double nationalité n’existant pas encore au Cameroun à ce jour), traite son cadet de détenteur d’un passeport étranger, avant de lui coller l’épithète d’idiot comme bonus.
Rien que ça, de la part de quelqu’un qui espère trouver son salut, dans une chimérique élection à la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), dont la porte lors de la dernière élection, lui a été violemment claquée aux narines, par les barons de l’establishment amenés par Samuel Eto’o, et partisans du statut — qu’o, c’est — à dire, ceux justement qui pensent qu’il faut que tout change, afin que rien ne change. Nous savions que la honte avait foutu le camp au Cameroun, pays où depuis l’avènement diabolique du pied — noir Aujoulat, des pères de famille ne rechignent pas pour baisser leur froc, en contrepartie d’une promotion ou de prébendes. Assez fort de café, tout de même ! Richard Bona, c’est au bas mot 5 millions de dollars de revenus par an …. Pas mal du tout pour un idiot !
Nous savions aussi que les camerounais, victimes collectives du syndrome de Stockholm, avaient la propension à tomber amoureux (Cf Ernest Obama— Jean-Pierre Amougou) de leurs propres bourreaux ou tortionnaires, mais nous ignorions qu’un papa sexagénaire comme Joseph Antoine Bell, pouvait accepter de boire jusqu’a la lie, le calice de l’humiliation à lui infligée planétairement, par son jeune frère Samuel Eto’o, et en redemander.
Joseph Antoine Bell est traité avec condescendance, voire un certain mépris, par l’élite au pouvoir qui le considère comme un intrus et un parvenu. Car ancien gardien de but, ce n’est pas forcément un titre de gloire …
Quant au reste, si je devais me muer en défenseur du talentueux et patriote Richard Bona, je vous servirais en guise de réplique, cette citation de Georges Moineau dit Georges Courteline : « Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet. »
Jean-Pierre Du Pont
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