Par Jean Pierre Du Pont
Jusqu’au bout, les négociations entre les émissaires de Paul Biya, qui ont fait plusieurs allers et retours à la prison centrale de Kodengui, avec le Pr Kamto, ont failli capoter sur le seul cas de Paul Éric Kingué.
Le président camerounais, qui est un rancunier tenace à la dent dure, n’a en effet pas oublié et apprécié les propos outranciers, désobligeants et irrévérencieux de l’ancien maire de Njombé-Penja à son endroit. Aussi, souhait – il, pour l’exemple, lui faire payer sa témérité et son insolence.
Ce dernier, qui avait déjà purgé une peine de prison de 7 ans, suite aux manifestations de protestation contre la modification constitutionnelle de 2008, mettant un terme à la limitation des mandats présidentiels, était depuis sa sortie de prison, très remonté contre le locataire du palais d’Étoudi, qu’il n’a jamais cherché à ménager, y compris lors de ses prises de parole, au titre de directeur de campagne de Maurice Kamto.
À plusieurs reprises, les négociations ont choppé sur le cas spécifique de Paul Eric Kingué, dont le nom sur la liste présenté par le président du MRC, fut à chaque fois biffé, jusqu’à ce que Kamto tape énergiquement du poing sur la table. Car, il était hors de question pour lui, de laisser un de ses généraux sur le carreau. S’il le fallait, a-t-il fait savoir aux émissaires du palais, il prendrait la place de son ancien directeur de campagne, et sortirait le dernier.
Il est ainsi, Kamto, homme loyal et pétri jusqu’aux ongles de convictions et principes.
Souvenez – vous, de sa dernière prise de parole publique à Douala, le 26 janvier 2019, deux jours avant son arrestation: “ Si je meurs, enjambez mon corps et continuez la lutte. Ce combat est d’abord et avant tout le vôtre
Par Jean Pierre Du Pont
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