Martinez Zogo, le sort de Maxime Eko Eko et la nomination d’un juge

Affaire Martinez Zogo : le sort de Maxime Eko Eko et la nomination d’un juge d’instruction entre les mains de Paul Biya

Les dernières heures de Martinez Zogo: le rôle de Ferdinand Ngoh Ngoh et l'arrestation de Maxime Eko Eko et Jean Pierre Amougou Belinga
Les dernières heures de Martinez Zogo: le rôle de Ferdinand Ngoh Ngoh et l’arrestation de Maxime Eko Eko et Jean Pierre Amougou Belinga

L’affaire Martinez Zogo continue de faire des vagues au Cameroun. Alors que l’enquête se poursuit et que les auditions continuent, le ministre de la Défense, Beti Assomo, refuse de prendre des décisions sans l’aval de Paul Biya. En effet, deux aspects du dossier attendent les instructions du chef de l’État : le cas du patron de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), Maxime Eko Eko, et la nomination d’un juge d’instruction.

Beti Assomo a expliqué qu’il ne pouvait pas prendre la décision de relâcher ou d’envoyer en prison Maxime Eko Eko sans obtenir d’instruction de Paul Biya. La situation divise la direction de la justice militaire ainsi que la commission mixte chargée de l’affaire Martinez Zogo. Les notes adressées au ministre de la Défense font état du fait que les instructions à Justin Danwe, lieutenant-colonel et subordonné de Maxime Eko Eko, auraient pu être verbales et qu’il est difficile de penser que Maxime Eko Eko n’était pas au courant de l’opération. Cependant, il n’y a pas de preuve matérielle pour étayer cette hypothèse.

Le dossier est également suspendu à la nomination d’un juge d’instruction militaire. Il n’existe actuellement aucun juge de même grade ou de grade supérieur à celui de Justin Danwe pour l’auditionner. Les seuls magistrats actuellement disponibles sont des magistrats civils que certains redoutent en raison de l’influence possible du Garde des Sceaux. Beti Assomo refuse de prendre le moindre risque pour ne pas donner l’impression d’être mêlé à un quelconque complot.

Pendant ce temps, les suspects sont maintenus en détention hors des délais prescrits par la loi. Paul Biya n’a pas encore signé les propositions de décrets soumises par le ministre de la Défense pour régler la situation. En attendant, l’enquête se poursuit et la commission mixte travaille, mais elle ne peut aller plus loin sans les instructions du chef de l’État.

Cette affaire met en lumière les enjeux politiques et judiciaires complexes auxquels le Cameroun est confronté. Le respect des délais de détention et des procédures légales est crucial pour préserver la légitimité et la transparence de la justice. Il est également important que les décisions soient prises en toute indépendance et sans influence politique. Nous espérons que le dossier sera bientôt résolu de manière juste et équitable pour toutes les parties impliquées.

De plus, cette affaire révèle une fois de plus les dysfonctionnements du système judiciaire au Cameroun. Le fait qu’il n’y ait pas de juge d’instruction militaire de même grade ou de grade supérieur à celui de Justin Danwe pour l’auditionner montre un manque flagrant de préparation de la part des autorités judiciaires. Cela reflète également un manque de volonté politique de renforcer l’indépendance de la justice et de veiller à ce que les autorités judiciaires disposent des ressources nécessaires pour mener à bien leur mission.

De même, le fait que les suspects soient maintenus en détention hors délais prescrits par la loi est une violation flagrante des droits des personnes en détention. Cela montre une fois de plus que le respect des droits de l’homme n’est pas une priorité pour les autorités camerounaises.

Dans ce contexte, il est crucial que la communauté internationale continue de suivre de près cette affaire et de faire pression sur les autorités camerounaises pour qu’elles respectent les droits des suspects et veillent à ce que la justice soit rendue de manière équitable et transparente. Il est également important que les autorités camerounaises prennent des mesures concrètes pour renforcer l’indépendance de la justice et garantir le respect des droits de l’homme dans le pays.

En conclusion, l’affaire Martinez Zogo est révélatrice des problèmes systémiques auxquels est confronté le système judiciaire camerounais. Il est crucial que les autorités camerounaises prennent des mesures pour garantir le respect des droits de l’homme et renforcer l’indépendance de la justice dans le pays. La communauté internationale doit également rester vigilante et faire pression sur les autorités pour qu’elles agissent dans l’intérêt de la justice et des droits de l’homme.

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