La marche du 22 septembre 2020, Par Fo’o Sokoudjou Mpoda

La marche du 22 septembre 2020, Par Fo'o Sokoudjou Mpoda
La marche du 22 septembre 2020, Par Fo’o Sokoudjou Mpoda

Que L’eau du couscous va éteindre le feu avec des adultes dans la maison et on dira que quoi ?

Imaginez un village où le chef et les notables et sages et les fous et les populations allument un feu se laisse tous brûler sans que personne ne cherche à étreindre.

Donc nous sommes vraiment tous morts si bien que le pays ne peut pas être en train de s’effondrer comme ça quelqu’un lève le petit doigt pour demander que qu’est-ce que nous faisons comme ça ?

Qui peut lécher la terre que le pays ci se porte bien ? Qui peut boire la coupe que nous n’allons pas chaque jour vers la tombe ? Ou c’est quand la terre sera versée sur nous que nous allons chercher à ressusciter ?

Nuit et jour je ne cesse de m’interroger en voyant comment le dehors va sans direction. Je m’interroge sur la destination ou veulent vraiment nous conduire nos dirigeants et j’ai parfois l’impression même qu’ils se réjouissent de la misère du peuple. Comment un peuple peut pleurer des années durant et les dirigeants sont sourds ?

Donc le ventre plein tue déjà la sagesse ?

Je me demande si être rassasié aujourd’hui nous empêche de dire la vérité pour le bonheur de ceux qui viendront après nous. Donc même parmi ceux-là qui gouvernent, il n’y a pas des adultes qui peuvent quelques fois demander aux autres avec qui ils sont là-dedans que « qu’est-ce que nous faisons comme ça » ? Qu’est-ce que nous prenons à ce peuple ?

Où quand on est déjà là-dedans on ne regarde plus derrière pour savoir si le peuple se porte bien ? !! Et si le peuple venait à mourir et que vous êtes les seuls survivants à quoi ça vous servirait ?

Comment pouvez-vous boire le vin et casser la calebasse ?

Ce n’est pas bon et il faut éteindre le feu qui est sous la paille avant que ça ne prenne la maison.

Comme on prend toujours la dimension d’une maison que sur une autre, j’avais en 2008 demandé à nos dirigeants de dire juste à nos frères anglophones qui pleuraient de famines qu’on les à oubliés au moment du partage de la nourriture et de les promettre qu’au prochain repas on va commencer le partage par eux. Personne ne m’a écouté et on n’a dit qu’ils n’ont pas droit de pleurer quand ils ont faim.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Regardez ou votre orgueil et votre arrogance nous ont conduits !!! Juste parce que personne ne veut jeter un sillon à l’autre. La force et la violence ne sont toujours pas la solution à tous les problèmes. Jusqu’à quand allons-nous continuer à couvrir la pierre au sol avec la terre ? Vous ne pouvez pas taper un enfant et l’empêcher de pleurer et bien même quand il faut taper un enfant, on ne le tape pas en le poussant dehors, mais on le tire plutôt à l’intérieur de la maison.

Refuser d’écouter un peuple, détourner le suffrage d’un peuple, empêcher un peuple de participer à la gestion de son pays c’est frustrer le peuple et l’eau boue déjà abondamment dans la marmite. N’attendons pas que l’eau éteigne le feu pour que nous commencions à chercher le bois pour attiser de nouveau le feu. Il faut rassembler les enfants et les parler, car personne ne peut nier aujourd’hui que le dehors n’est pas bon.

À ceux-là qui ont déjà organisé, planifié jusqu’à gagner leur guerre dans leurs têtes, je leur dirais que c’est un long voyage contrairement à ce qu’ils pensent. C’est très facile de vouloir retirer le couteau entre les mains de l’assassin, mais parfois certaines victimes attendent juste que ce couteau tombe pour qu’elles prennent pour se venger et à ce stade, le torrent recevra toute sorte de saleté. Personne n’est à l’abri à ce niveau.

Que chacun cogne bien la main sur sa tête pour ne pas porter ce qui va te dépasser demain. J’ai vu dans les années 60, je n’ai pas entendu et je déconseille la voix insurrectionnelle à tous ceux-là qui veulent goûter leur part de piment dans l’œil. Que les gens marchent pour dire qu’ils ne sont pas contents, oui, mais si c’est pour brûler, ce serait là mauvaise voie. C’est vrai que la situation est intenable, mais ce n’est pas pour autant que nous allons tout détruire. Les blessures des années de l’indépendance ne sont pas encore cicatrisées pour que nous en créions d’autres.

Ce pays en fait souffre depuis 1960 à cause d’une poignée de personnes à la solde de la France qui se servent en se moquant du peuple qui croupit sous le poids de la misère. Ils ont été rejoints par des docteurs et des agrégés en répétition des connaissances, qui ont pris le pays en otage et le résultat est celui que nous voyons tous. Aujourd’hui, il ne faudrait pas que nous versions l’huile sur le feu en prétextant qu’il faut tout verser par terre avant de ramasser.

Avec la sagesse, regardions ces nombreux jeunes désœuvrés qui montent et descendent dans nos rues. Leur quotidien c’est l’alcool et la drogue, ils n’ont plus peur de rien et ne respectent plus personne, ils sont prêts à tout à cause du désespoir.

Qu’allons-nous faire si ces jeunes arrivaient à avoir la manche de la machette entre les mains, qui allons-nous faire pour qu’ils n’enlèvent pas les têtes des gens ? Il est urgent que ceux qui gouvernent ce pays cessent de toujours cogner le palmiste sur leurs genoux. Ils doivent jouer la carte de l’apaisement en appelant les uns et les autres ont un dialogue franc et sincère pour chercher des voies de sortie à ces crises qui secouent ce pays !!

Que ceux-là qui jouent avec le pétrole à côté du feu sachent que si tu entends un coup de fusil raisonner sache que tu es encore vivant.

Qui peut dire que ça va ? En dehors de quelques privilégiés qui ont pris les richesses en otage et ont pillé tout le pays, qui peut dire qu’il comprend encore sa tête sur là où va ce pays ?

Quand mon enfant diplômé est réduit à faire le bend skin c’est ta part qui voit mieux ?

Quand je dors dans le noir il y a la lumière chez toi ?

Quand je manque de l’eau à boire, tu as ta part chez toi ?

Nous tous nous touchons désormais la misère au quotidien et chacun comprends que sur lui.

Mais je continue à croire que d’autres solutions sont possibles sans violence. Il faut seulement que ceux qui nous gouvernent se disent la quantité ci suffit, nous avons assez volés et fait souffrir le peuple. Qu’ils arrêtent de cogner la main sur la poitrine en se trompant que le Cameroun c’est pour eux seuls et invitent les autres acteurs autour d’une table pour discuter sur la bonne marche du pays, sur les règles du jeu et ça permettrait d’apaiser les esprits. Pourquoi c’est si compliqué ?

Pourquoi toujours croire que la solution c’est la répression ? Il ne faut jamais fermer la porte au dialogue et ne pas aussi oublier qu’on avait simplifié le criquet il a crevé l’œil de la poule. Celui qui fuit les problèmes n’est pas toujours un peureux. Personne ne connait jamais tout seul. Aussi que ceux qui chassent leurs chaises n’utilisent pas le peuple comme un pont et qu’ils cessent également de croire que s’ils ne doivent pas manger le sel ne doit pas suffire.

On peut arranger une situation sans rechercher son intérêt et sa récompense viendra de là ou tu attends le moins, car on ne trompe pas Dieu.

Dès lors que les uns et les autres auront tous reconnu leur tords et que nous mettons le Cameroun au centre de nos préoccupations, nous trouverons des camerounais intègres qui ne pleurent que leurs pays et de manière sincère. Nous trouverons des solutions durables pour sortir ce pays du gouffre. Ce n’est pas avec la famine et en nous comportant comme un fou qui attise le feu que nous allons régler les problèmes de ce pays.

Je lance un appel a toutes les intelligences qui portent ce pays en cœur sans aucun calcul que nous nous retrouvons sous l’arbre à palabres pour sauver ce pays qui prend de l’eau de tous les côtés. Ils sont nombreux, ils sont même cachés et sont prêts à mettre leur intelligence au profit du Cameroun. C’est le moment, la liane qui saute l’année devient le bambou, parlons nous, la violence n’est aucunement la solution et il faut toujours éviter d’entrer dans la tontine des cornes de bœufs si tu n’as pas assez de bœufs

Que chacun apporte sa part de sac de magie pour que nous arrangions ce pays qui nous appartient tous et dont nous avons la lourde responsabilité de transmettre aux générations futures en paix.

Quand on confond la lune à la levée du jour, on ne doit pas se plaindre de marcher la nuit

Fo’o Sokoudjou Mpoda dans son palais ce 20 septembre 2020

Source: https://www.facebook.com

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