EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED
« L’amour est violent », disait Garou. Mais si l’on devait tuer ceux qui nous ont trompés, je serais devant Al Capon au classement des tueurs.
Et je ne serais à coup sûr plus de ce monde non plus.
Alors, allons seulement. Le problème est ailleurs. Il dépasse nos microcosmes ; c’est un paradigme sur de grandes, bien plus grandes échelles.
Avant que « Black Lives Matter » pour les Blancs, est-ce que « Black Lives Matter » déjà pour les Blacks ?
LES RELATIONS HUMAINES — UN ENJEU STRATÉGIQUE
Il y a un complexe séculaire, une facilité galactique du Noir à assassiner son semblable pour des motifs très (trop) souvent farfelus. Aux États-Unis, un bon paquet de policiers sont indubitablement racistes, c’est un fait. La probabilité de mourir entre les mains de la police quand on est Noir est 2,5 fois plus élevée que si on est Blanc, c’est encore un fait. Mais ça ne nous fait pas oublier ce douloureux constat fait par le Wall Street Journal, en analysant les 165 068 meurtres commis chez l’Oncle Sam entre 2000 et 2010. Voici ce qu’il en ressort :
« Les Noirs sont en majorité tués par… d’autres Noirs ! ».
Même si les Blancs sont aussi en majorité tués par des Blancs, il faut remarquer que ceci est relatif, car les Noirs ne représentent que 13 % de la population américaine, contre 64 % pour les Blancs (non hispaniques). Pour vous aider, imaginez qu’il y ait 77 personnes dans une pièce, soit 64 Blancs et 13 Noirs. À la fin de la journée, 10 Blancs sont morts tués par des Blancs, et 5 Noirs sont morts tués par des Noirs. Le nombre de victimes noires est plus faible certes, mais terriblement élevé en termes de proportion. Dans notre exemple, cela signifierait qu’environ 1 Noir sur 2 est tué par son semblable contre environ 1 Blanc sur 10.
L’autre problème c’est que notre situation n’est pas du tout la même. Eux ils sont le système dominant, les impérialistes. Ils sont les plus forts, ceux qui ont esclavagisé et dominé tout le monde sur les 5 derniers siècles. Ils peuvent donc se permettre de s’entretuer de temps en temps et rien n’y changera : ils sont toujours le système dominant.
Or quand un peuple comme le nôtre veut émerger et sortir de la soumission, il ne peut pas se permettre de s’automutiler ainsi lui-même, alors qu’il subit déjà le massacre par les autres. C’est de la haute stupidité. Si vous ne vous aimez déjà pas, qui vous aimera à votre place ?
LES CRIS DE LA TERRE MÈRE
La situation est encore plus dramatique sur le sol africain, où les Noirs sont pourtant majoritaires. De la Namibie à l’Afrique du Sud en passant par le Zimbabwé, les Blancs ne représentent qu’un infime pourcentage, et pourtant ils sont toujours les dominants. Pire encore, notre peuple là-bas demeure incapable de s’attaquer aux vraies origines de ses soucis, préférant s’attaquer à lui-même. Une véritable tragédie.
Souvenez-vous de l’année 2015 au pays de Nelson Mandela. La crise économique avait fini par créer un climat de tension populaire, qui déboucha au mois d’avril sur de violentes émeutes à caractère xénophobe. Le souci, ici c’est que les véritables étrangers, ce sont les fameux « Boers », c’est-à-dire les descendants de colons hollandais immigrés là vers la fin du XVIIe siècle, et qui ont d’ailleurs massacré les autochtones pour s’y installer de force. Or en 2015, ce sont leurs frères Noirs que les Noirs ont découpés à la machette.
En ces temps-là, mister Godwill Zwelithini, chef de la communauté Zulu (la plus grande du pays avec plus de 12 millions d’âmes) avait attisé la mèche, car estimant que : « les étrangers (donc les Nigérians, Mozambicains, Zimbabwéens etc…) doivent plier bagage et s’en aller »
Un drame.
C’est précisément parce que les Blancs voient cela qu’ils nous accordent si peu de valeur. Car ils n’arrivent pas à comprendre comment des gens qui devraient faire bloc contre leurs vrais ennemis passent le plus clair de temps à se charcuter mutuellement, y compris pour des histoires de cœur. Les fameux « crimes passionnels »
JE T’AIME, DONC JE TUE
Toujours selon l’étude américaine de 2012, un total de 37 777 femmes, toutes races confondues, ont été tuées entre 2000 et 2010. Détail important : 26 356 (soit environ 70 %) ont été tuées par des hommes — Ça a le mérite de faire froid dans le dos —. Très souvent, le coupable fut le partenaire ou un proche parent, comme il est d’usage partout dans le monde.
Dans ces meurtres, 14 817 sont des Blanches, tandis que 8 102 étaient des Noires. En gros, le nombre de femmes noires assassinées par des hommes sur cette période représente plus de la moitié du total. Or comme évoqué plus haut, il y a 10 fois plus de Blanc(he)s que de Noir(e)s aux USA. Autrement dit, la probabilité qu’une femme noire se fasse tuer par son homme (ou par un homme tout court) est infiniment plus élevée. Inutile de rappeler que les meurtriers de ces femmes sont la plupart du temps des Noirs comme elles.
En un mot, c’est un carnage.
Au cours de notre vie, nous traversons tous les mêmes péripéties, quoiqu’à des degrés divers : nous sommes blessés, déçus, trahis, moqués, voire même haïs par ceux en qui nous avons logé notre confiance. En retour nous avons aussi de temps à autre blessé, trahi ou déçu quelqu’un qui avait foi en nous. Nous sommes donc les plus mal placés pour juger la vie privée de nos semblables, surtout quand nous n’en savons pratiquement rien du tout.
L’expérience a montré que la réalité est toujours dans les détails, et les détails sont souvent loin, bien loin du récit officiel, qui lui est simplifié et manichéen (le bon et le méchant).
La clé, c’est de regarder la chose sous un enjeu plus grand que notre petite personne. Dans les arènes sentimentales, la question n’est pas de savoir qui a eu raison ou tort en amont. Le plus important est de se demander si la réaction est proportionnelle au préjudice subi. Car en fonction de comment je me venge d’une injustice, je pourrais moi-même me transformer en criminel principal en prenant plus que ce qu’on m’a pris. Dans un État de droit, mis à part la légitime défense, un homicide sera toujours considéré comme un crime, quoiqu’il arrive et quelle que soit la façon dont on retourne la chose.
Mais surtout, le pire des crimes a certainement été d’encourager la race dominante de continuer à nous dominer, en lui offrant un nouveau tableau du mépris de soi.
Ne vaut-il pas mieux vivre en misérable innocent que mourir en coupable avéré ? Quel problème résout-on en en créant de nouveaux ?
Un fait est certain : la guerre se poursuivra en enfer où nous serons tous les deux.
En espérant que Satan soit un bon arbitre.
EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED
( Sur cette image, aurait-il tué la femme de gauche ?)
Source: https://www.facebook.com
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