1er JANVIER 1960 – 1er JANVIER 2020 : UN TRISTE ANNIVERSAIRE ?

Richard Makon

1er JANVIER 1960 - 1er JANVIER 2020 : UN TRISTE ANNIVERSAIRE ? Richard Makon
1er JANVIER 1960 – 1er JANVIER 2020 : UN TRISTE ANNIVERSAIRE ? Richard Makon

Le Cameroun indépendant a 60 ans depuis hier, et comme par déni, aucune institution républicaine, aucun officiel camerounais, ne s’est arrêté pour marquer de quelques manières que ce soient, cette date au demeurant importante, qui marque l’accès de notre territoire à la « pleine » souveraineté internationale, et le droit de choisir librement son modèle de société, de gouvernement et de gouvernance, et celui de choisir, tout aussi librement, le sens à donner à son devenir.

Aucune communication officielle, aucun programme radio ou télé dans les médias de service public ou dans les médias sociaux, pour évoquer, à défaut de discuter, à titre de bilan, d’état ou de perspectives, le Cameroun indépendant.

Même dans la kyrielle de discours délivrés ici et là par le président de la République, les dirigeants des formations politiques et par divers leaders d’opinion à la faveur des vœux de Nouvel An, quasiment rien sur ces 60 ans d’indépendance.

Aucune célébration et aucune commémoration donc, en public comme en privé, officiellement ou officieusement ! Nothing, rien nada, Toyom !!!

Qu’est-ce que ce refus, cet oubli ou ce déni peut bien signifier ? Une seule chose à mon avis (au-delà des querelles historiques sur les dates réelles ou imaginaires de notre indépendance 1er janvier 1960, 1er octobre 1961, ou autres) : TOUS LES CAMEROUNAIS, hommes comme femmes, anglophones et francophones, camerounais d’en haut comme d’en bas, riches comme pauvres, grands comme petits, vieux et jeunes, gouvernants comme gouvernés, du pouvoir comme de l’opposition, engagée comme spectateurs, SAVENT BIEN QUE LEUR PAYS LE CAMEROUN N’EST PAS ENCORE INDÉPENDANT !!!

60 ans après la pseudo indépendance, plus de 80 % de notre secteur productif est contrôlé par le colon, qui contrôle aussi l’essentiel des ressources de l’État, la majeure partie des entreprises constituant le secteur privé, gagne l’essentiel des contrats d’État, entre autres, en plus de la monnaie qu’il bat, gère et dont il assure tant la parité fixe que la convertibilité.

Oui, 60 ans après l’indépendance, l’État du Cameroun a peur de reprendre la gestion de ses installations portuaires, et se sent obligé de brader la gestion (par privatisation ou par concession) de toutes ses entreprises stratégiques à la France comme en 1960.

Voilà un défi lancé à tous les Camerounais, voilà un combat qui devrait fédérer et mobiliser tous les Camerounais, quelles que soient leurs origines culturelles et identitaires, leurs appartenances politiques et professionnelles, leurs allégeances idéologiques, philosophiques, religieuses et spirituelles.

Il s’agit là ni plus ni moins que d’une lutte pour la liberté, la survie et la dignité.
Edgar PISANI a dit : « il n’y a pas de développement sans dignité, il n’y a pas de dignité sans ambition, et aucune ambition n’est possible dans un état de dépendance » !!!

Richard Makon

Source: https://www.facebook.com

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